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mots-clés : Metavers, Metaverse, architecture, société,friches, IRL, usages
Chers lecteurs,
Voici le troisième article de notre quadrilatère lié aux productions de mes étudiants en cours de « villes intelligentes : traitement de la Donnée ». Aujourd’hui Eléa Iudica va nous parler du… métavers. Comme vous le savez, je vous en ai déjà touché un mot dans pas mal d’articles que vous retrouverez ci-dessous :
- Et si le métavers Facebook était déjà dépassé ? 28 février 2022
- Et si on pouvait avoir un métavers universel ? ZAEPETO, 23 février 2022
- Speed News : un métavers Footballistique, 22 février 2022
- Métaverse : 1 of the 14 next tech that will change our lifes, 15 février 2022
- Speed news : après le Métavers, la métamobilité, 10 février 2021
- Métavers : pourquoi certains veulent investir dans l’immobilier ? , 7 février 2021
- Faisons le point sur le/les métavers (Facebook et autres), 1er février 2022
- Métavers : un exemple à la portée de tous qui s’appelle Teams (by Microsoft), 24 novembre 2021
- Métavers Facebook : faisons le point de ce qui nous attend demain, 22 novembre 2021
Également à travers un podcast diffusé fin juin :
Aujourd’hui, Eléa Ludica vient compléter ce travail factuel et d’information par une réflexion qui nous semblait important à vous faire partager:

Introduction
Avez-vous déjà pensé à ce que ressemblerait l’avenir dans un monde où, vous avez votre superbe maison avec une structure improbable, un jardin avec une piscine faite de gélatine, votre voisin est en fait un chien, une vie où tout peut être réalisable ? Mais le problème c’est qu’en fait ce monde n’est pas réel, vous, vous restez, en réalité, dans une chambre miteuse, où les murs s’émiettent, votre apparence est complètement délaissée. Dans votre jardin ? Eh bien non, vous n’avez pas ou plus de jardins… Bienvenu dans le futur où le Métavers a pris plus d’ampleur qu’on ne le pensait. Il est difficile de dire de quoi est fait notre futur, on ne peut également pas prédire où va nous mener ce monde virtuel, mais dans cet article, nous allons nous projeter 100 ans plus tard dans un monde où le Métavers s’est déjà bien installé, et où celui-ci a dérivé et est indispensable aux vies des citoyens.
Le Métavers, ce Nouveau Monde virtuel où tout est possible suscite beaucoup de questions et est sujet à beaucoup de débats, pour nous ce sera la dimension architecturale qui sera mise en valeur et plus précisément : quelles sont les dérives de ce Métavers qui peuvent mener à un changement architectural majeur à savoir nos espaces intérieurs, notre urbanisme… En effet, quelle sera la place de l’architecture, ainsi que l’architecte lui-même ? Sera-t-il aussi important que dans notre société actuelle ? Et dans cette éventualité où le Métavers aurait tellement d’importance dans nos vies, est-ce que notre monde pourrait devenir une friche géante avec des cages à poules accueillant des personnes, souhaitant juste une connexion Internet pour vivre une meilleure vie dans un monde virtuel ? Dans la réalité, il n’y a plus de centres-villes, plus de bureaux, plus rien, tout se passe en virtuel. Dans un monde où le numérique a pris complètement le dessus, où la réalité n’a plus d’intérêts, où le Métavers est le nouvel univers, quelle est la place de l’architecture ?
Vers une architecture globalisée

« Nous sommes en train d’évoluer vers une totalité virtuelle qui ne dépend pas du matériel : nous devenons des robots prothétiques avec des cerveaux en communication parfaite avec notre environnement » (Ce que pense un transhumaniste, Benderson et Godin,2013)
L’architecture à notre époque est de plus en plus fonctionnelle et globalisée, c’est-à-dire que nous évoluons vers la norme architecturale, avec des tarifs, des options, des m² standards, il n’y a plus de recherche architecturale, la forme n’a plus de valeur, c’est la fonction qui prime. Ce qui est sûr c’est que le secteur immobilier prend de plus en plus d’ampleur et celui-ci incite des promoteurs à dégainer de plus en plus leurs architectes favoris en vue de constructions à la chaine, de même forme, tout ça dans un but purement économique. L’enjeu est, qu’au plus nous évoluons dans un monde dominé par l’immobilier où l’architecture devient de plus en plus standardisée, au plus nous, comme citoyen, allons favoriser un monde virtuel où nous pourrions avoir quelque chose qui nous correspond. Mais ensuite, cela peut engendrer un autre besoin en termes d’habitation dans la réalité et donc des changements majeurs seront à pourvoir dans notre idée de la conception classique.
Parallèlement, nous avons une opportunité, celle de pouvoir concevoir son monde à sa mode, sans contrainte hormis l’achat. Les citoyens auront plus de facilité à se projeter, à créer leur monde virtuellement que réellement. Le virtuel, qu’il soit à travers des jeux vidéo, les réseaux sociaux, la télévision, les publicités, les plateformes en lignes etc. ont un profond impact sur notre vie, nous évoluons vers un monde qui est une « totalité virtuelle », la limite entre la réalité et la virtualité devient de plus en plus floue, par le fait que celui-ci nous accompagne dans notre quotidien sans que nous nous en rendions forcément compte. Mais quel sera alors le rôle de l’architecture dans ce mécanisme qui se met en place ? Elle aura alors son rôle à jouer dans le sens où elle pourra se dévoiler sans contrainte, sans limite, et faire vivre à ses visiteurs une architecture expérimentale en contradiction avec une architecture exclusivement immobilière.
Cependant, il y aura également la dimension immobilière dans ce monde virtuel, cet aspect sera toujours présent, mais laissera à ses détenteurs la possibilité de conception et de modularité. Mais est-ce que l’architecte alors, hormis son rôle de concepteur expérimental ou de concepteur d’architectures patrimoniales, aura la même place que dans la réalité ? Celui-ci sera contraint à une nouvelle réalité, et donc, sera amené à réaliser une tâche assez compliquée. Il sera nécessaire d’avoir un bagage culturel et technique, le risque sera alors de se perdre dans ce domaine gigantesque. « Le signifiant d’un espace ou d’une architecture peut bien sûr être perçu différemment en fonction de la nature et culture des récepteurs, mais il garde, à des échelles différentes, la potentialité de faire rêver dans un monde qui devient de plus en plus homogénéisé par une architecture globalisée dans laquelle tout le monde peut s’identifier » (L’univers numérique et l’architecture du virtuel: une scénographie de l’utopique Moukarzel, J. R. 2019)
Le Métavers

Le Métavers, cet univers où presque tout sera possible, qui nous permet de créer notre propre univers, dans lequel nous pouvons interagir, avec des avatars nous représentant, qui est apte à reproduire une partie du monde réel et de matérialiser une partie de notre imagination. Tout cela à travers un écran, par le biais d’Internet où des espaces 3D seront accessibles et modulables à volonté. Apparu dans les années 80, ce concept a pris de l’ampleur et permet le développement d’un monde virtuel. Des décennies de préparation au Métavers, par la science-fiction, les films, la littérature, mais surtout les jeux vidéo, qui, eux, ont été les précurseurs de ce phénomène. Le monde virtuel a toujours été présent dans la vie de tous citoyens ayant connu l’ère du numérique, depuis les années 80 jusqu’à maintenant nous sommes passés par plusieurs supports informatiques qui ont pu récolter des données sur nos vies, en passant par Internet, Facebook, les plateformes d’achats en ligne, YouTube… Une quantité de données sont traitées. Ces données, qui en réalité sont collectées à partir de nos informations personnelles, ont été de plus en plus nombreuses et précises. Grâce aux fonctions algorithmiques, la machine nous connait mieux que nous nous connaissons nous-mêmes, et grâce à cela, la machine sera alors capable de créer notre univers sur mesure, quelque chose de spécifique et ciblé. Il engendrera alors une architecture modulable et interchangeable en fonction des souhaits de la personne derrière l’avatar.
Il est certain que l’architecture a toujours cette faculté de nous faire rêver, d’ailleurs nous cherchons toujours à avoir des bijoux architecturaux dans nos villes afin d’attirer un maximum de population, mais dans l’éventualité d’un Nouveau Monde derrière nos écrans, ces bijoux architecturaux n’auront plus la même importance, dans le Métavers il y aura la possibilité de construire sans limites, alors qu’ici, une gare peut prendre 10 ans pour être construite.
« [Le métavers] sera si énorme que seules des approches distribuées de la création pourront générer son contenu. Les utilisateurs devront donc construire le monde dans lequel ils vivront. […] Ces résidents attireront des utilisateurs occasionnels qui joueront à des jeux, constitueront un public et deviendront des clients. Cela constituera l’offre et la demande d’un énorme marché de biens et de services. Les créateurs ayant la propriété et les droits [sur leurs créations], cela permettra la création de richesse et de capital qui alimenteront la croissance. Ce n’est qu’alors que le métavers basculera et que le monde, tant réel qu’en ligne, ne sera plus jamais le même. ». (Dans un texte de 2005, Cory Ondrejka (un des créateurs de Second Life))
Les dérives

Que deviennent nos espaces IRL
Et si ce concept qu’est le Métavers prenait en fait une plus grande ampleur que nous le pensions et se développait plus que nous l’imaginions, cela signifierait que nous serions alors épanouis dans une vie virtuelle, une vie où nous pourrions être ceux que nous voulons, une vie où nous pouvons aller où nous le souhaitons, avoir des biens qui sont irréalisables dans la vie réelle, avoir une maison à notre convenance… et par la suite ce phénomène se prolongerait dans notre quotidien à un tel point que nous n’aurions plus vraiment d’intérêt pour certains éléments de notre vie réelle. D’ailleurs, à quoi notre réalité ressemblerait-elle ?
Dans un monde réel où le Métavers est devenu « the place to be », le quotidien se résumerait à allumer son ordinateur, mettre son casque VR, se nourrir, aller se coucher éventuellement. Les besoins vont alors considérablement changer. Nous n’aurions plus autant besoin de bureaux, de centres commerciaux, etc. qu’avant. Beaucoup d’aspects de notre vie changeront considérablement, et ces éventualités laissent poser beaucoup de questions quant aux changements futurs. Le Métavers serait partout et au lieu d’investir de l’argent dans des espaces privatifs propres à nous, nous investirions notre argent dans ce même Métavers, cela signifierait que nos propres espaces intérieurs n’auraient plus vraiment d’intérêt à nos yeux et donc nous irions encore plus vers un monde fonctionnel où l’architecture n’aurait plus d’intérêt dans la vie réelle. Certes l’architecture trouverait son essor dans le monde virtuel en ce qui concerne des espaces patrimoniaux à recréer ou une architecture expérimentale ou autre, mais les espaces que nous pouvons créer nous-mêmes en tant que citoyen à notre convenance, eux n’auront pas besoin de la plume de l’architecte. Qu’en sera-t-il alors de cet acteur qui peu à peu risque de disparaitre, et qu’en sera-t-il des espaces jadis utiles dans notre société qui dans ces époques futures n’auront plus autant de valeur et deviendront témoins d’une époque dépassée ?
Nouvelles Friches
Nos friches contemporaines concernent essentiellement des friches industrielles, qui elles témoignent d’une prospérité où on n’imaginait pas un monde autre. Pour eux, l’évolution était dans ces industries à une époque où la réalité virtuelle n’existait pas encore. Ce qui laisse penser qu’elles seront les prochaines friches ?
Dans la situation où, petit à petit tout se passe dans le numérique, nous aurions alors des maisons où la seule qualité recherchée est un espace bureau assez important et une chambre, ainsi qu’un espace pour manger. Mais la qualité de vie recherchée ne sera plus la même, ainsi la structure de l’habitat que nous connaissons changera drastiquement. Il n’y aurait plus d’importance à avoir une maison avec une qualité esthétique, mais plutôt fonctionnelle, de plus, les mono-habitats ne seraient plus les mêmes et laisseraient place à de l’habitat groupé avec des commerces au rez-de-chaussée afin d’avoir une proximité avec la nourriture. Quel serait l’intérêt d’avoir une belle maison, de grands espaces dans la réalité alors que dans le Métavers nous pourrions avoir une maison à notre convenance et de plus, facile et rapide à réaliser, notre confort réel n’a plus vraiment d’importance au niveau visuel. On peut remarquer qu’une situation inédite change complètement la façon de vivre de chaque individu, prenons l’exemple de la crise sanitaire : lors du confinement, et par la suite, lors des mesures prises pour garder le plus possible de distances, nous avons mis en place, en urgence certes, des infrastructures afin de garder le contact, mais à distance, à savoir le télétravail, l’enseignement en distanciel … Tout cela a changé notre manière de voir nos activités au quotidien, présentant des qualités comme des inconvénients. Et si nous avions trouvé plus de qualités dans ces modes de fonctionnement, par exemple qualité d’écoute pour les étudiants, confort pour les télétravailleurs, nous aurions alors vu également apparaitre de nouvelles friches urbaines, à savoir des friches de tours de bureaux, ou alors des friches d’auditoires …
En plus de cela, nous constatons l’apparition de nouvelles sortes de friches, notamment celles des maisons mitoyennes, des centres commerciaux, qui seront les friches de demain. Déjà à notre époque nous parlons de friches de maisons mitoyennes, en effet, il est question que « d’ici 2030 la part des ménages de plus de 2 personnes ne soit plus que de 24 % » face à ce constat, en plus des problèmes économiques, les maisons individuelles n’auront plus la même attractivité. Ce qui montre aussi que nous évoluons vers un monde nouveau et la population laisse les diverses propositions s’ouvrir à eux. Notre société est en perpétuelle quête de sens : « Face aux déceptions d’une réalité devenue trop matérialiste, l’essor de l’informatique a secrété un monde nouveau, une évasion utopique »
Une dérive positive

Avant d’en arriver à des scénarios extrêmes où l’architecture et l’urbanisme seraient en voie de disparition, le Métavers peut aussi être porteur d’un bon usage. En effet, il s’agirait d’un monde virtuel où des personnes peuvent vivre leur vie rêvée sans limites et contrainte, qu’elles soient climatiques ou sociales, alors pourquoi ne pas tester des modèles et théories urbanistiques modélisés afin de les mettre en pratique réellement et donc de pouvoir tester ces théories sans incidences directes, et de voir si cela est possible, étudier les comportements, etc.
Il y a eu beaucoup de théories et de concepts liés à l’aménagement du territoire au fil des années. On peut penser aux théories des villes verticales, ainsi que les théories de Le Corbusier, Yona Friedman qui, elle, « préconisait une construction de sorte de maillage sur pilotis afin de laisser la nature libre sous les habitations avec des cellules d’habitat suspendues et transformables laissant la mobilité être plus libre » . Ou alors les pyramides de Paul Maymont, la théorie de structures en mouvement… Pourquoi ne pas tester ces modèles en virtualité afin de voir comment ils se réalisent et s’ils se concrétisent et fonctionnent, pourquoi ne pas les appliquer dans la vie réelle et ensuite trouver un modèle urbain qui convient à chaque population et chaque zone géographique. Le Métavers deviendrait alors, un laboratoire de l’architecture et l’urbanisme et donc une nouvelle opportunité pour les urbanistes et architectes de tester des projets avant conception, qui eux, n’auront pas le coût des matériaux et du temps dans une première phase test.
Mais encore une fois, pour que ces théories et ces concepts soient mis en œuvre dans un monde virtuel, cela veut dire qu’il faut une population pour voir si ces modèles fonctionnent vraiment, car des projets comme ceux-là n’ont pas de réelle utilité si la dimension sociale n’est pas exploitée. De ce fait, s’il y a un certain besoin d’avoir une population pour tester ces modèles, il faut alors qu’il y a un nombre considérable de participants et donc d’utilisateurs de la plateforme du Métavers, et donc, est-ce que justement cela n’accélérait par le fait que les personnes s’isoleraient de plus en plus dans ce monde virtuel, et par la suite, n’auraient plus d’intérêt pour le monde réel, ce qui conduirait à une non-réalisation de ces projets urbains imposants ? Et d’un autre côté, peut-être que le modèle conceptuel fonctionnerait parfaitement bien dans la virtualité, mais serait trop compliqué et coûteux à la réalisation dans la réalité et donc n’abouterai pas en réalité. Cela pourrait encore être une dérive d’un usage qui au début pouvait paraître utile, mais s’avère n’être à la fin plus autant utile.
Conclusion
Le Métavers, cet univers qui confronte nos envies, nos rêves, développe notre imagination, permettra l’avancée de certaines théories, n’aura aucune des contraintes que nous rencontrons dans le monde réel, est-il vraiment propice à des dérives extrêmes précédemment décrites ? Malheureusement, à notre époque, et même en tout temps, la société est avide de nouveautés, on en veut toujours plus, toujours plus vite, à peine une nouveauté naît que nous nous jetons dessus sans même réfléchir… c’est un fait, l’homme est ingrat. Ce qui est probable, c’est que cet évènement majeur se mette en place et engendre un changement important dans la vie de tous, peut-être qu’un secteur disparaitra, que de nouvelles friches apparaitront, mais tout cela se mettra en place pour un meilleur avenir et une qualité de vie plus intéressante. Cependant, ce monde qui s’offre à nous est rempli d’opportunités positives pour l’homme, il y a une réelle possibilité de tirer le meilleur pour un meilleur monde et ne pas finir dans des scénarios dignes de films de science-fiction. Il faut alors accepter la nouveauté, accepter que nous ne puissions pas tout contrôler et que cet écosystème virtuel évolue, il sera alors à nous en tant que citoyen de prendre nos responsabilités. C’est un Nouveau Monde qui s’offre à nous, un monde qui est inépuisable, mais il ne faut pas oublier qu’en parallèle, nous avons un monde réel qui mérite d’être pris en considération et d’être respecté. Ce Métavers devrait nous permettre, selon moi, de tirer profit des avantages qu’il peut représenter afin d’améliorer le monde dans lequel nous vivons, la réalité et la virtualité devraient être complémentaires et se nourrir l’une de l’autre.
Analyse critique
Eléa est relativement sortie du cadre du travail imposé. Toutefois, sa réflexion sur les « possibles » du multivers nous semblait suffisamment pertinente pour vous en faire part et le diffuser plus largement. Elle place la création du multivers dans les années 1980. C’est mal cerner la véritable définition du Multivers. Toutefois, d’un point de vue théorique, la question des usages des espaces virtuels et leur impact sur la société existent depuis des dizaines d’années. Les situationnistes en parlaient déjà face à la médiatisation capitaliste du monde… alors que les ordinateurs étaient encore un concept théorique pour le simple quidam.
Ce qui nous intéresse dans la démarche est son regard presque juvénile, mais bien empreint de maturité face aux questionnements que les futurs Métavers posent aux architectes. Plus précisément, la dénaturation de l’architecture IRL ne nous semble pas sans fondements face à l’architecture normalisée qui est édictée tant par l’économique que par les besoins de transformations face aux enjeux climatiques.
Un travail « hors champ », mais intellectuellement tellement nourrissant !
Bonne lecture.
Pascal SIMOENS, Architecte et urbaniste, data Scientist. Expert Smart Cities. J’ai commencé ma vie en construisant des villes en Lego, j’en ai fait mon métier. Geek invétéré, aujourd’hui je joins mes passions du numérique et de la ville au travers d’une expertise smart Cities et smart buildings en travaillant en bureau d’étude (Poly-Tech Engineering) et j’enseigne cette même expertise à l’UMONS et l’ULB.
Bibliographie
- « Le futur », Michel Ragon, 1966
- REY, Emmanuel. « Quartiers de villas, friches du futur? ». 2009.
- « Mythanalyse du transhumanisme », Fisher, 2018
- « Ce que pense un transhumaniste », Benderson et Godin,2013
- Moukarzel, J. R. (2019). « L’univers numérique et l’architecture du virtuel: une scénographie de l’utopique. »
- GUITTON, Pascal et ROUSSEL, Nicolas. Le métavers, quels métavers?. Binaire, 2022.
- DABBOUS, Walid. Quelle architecture pour l’Internet du futur?. 2008. Thèse de doctorat. Université de Nice Sophia Antipolis.
- DUAN, Haihan, LI, Jiaye, FAN, Sizheng, et al. Métavers pour le bien social : un prototype de campus universitaire. Dans : Actes de la 29e Conférence internationale de l’ACM sur le multimédia . 2021. p. 153-161.
- DIONISIO, John David N., III, William G. Burns, et GILBERT, Richard. 3D virtual worlds and the metaverse: Current status and future possibilities. ACM Computing Surveys (CSUR), 2013, vol. 45, no 3, p. 1-38.
- MONETA, ANDREA. Architecture, heritage and metaverse: New approaches and methods for the digital built environment. Traditional Dwellings and Settlements Review, 2020, vol. 32, no 2.
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