ET SI ON POUVAIT AVOIR UN MÉTAVERS UNIVERSEL ? ZEPETO !

Temps de lecture : 1 minute
mots-clés : Métavers, Metaverse, Corée du sud, South Korea, universal rights, Seoul, Songdo

Chers lecteurs,

La Corée du Sud est un pays assez exceptionnel à plus d’un titre. Rappelons d’abord que c’est un des seuls pays asiatiques qui est passé, au début des années 1980, d’une dictature (avec un occident bienveillant…) à une démocratie et que cette démocratie réelle s’est également transformée en géant de l’économie mondiale. C’est un pays à la tradition séculaire avec l’empire coréen qui existait à côté de l’Empire chinois déjà au 14-15e siècle. Tout ce mélange de traditions et technologies, matinées de culture, pousse les Coréens à s’émanciper. La K-pop ou leurs séries qui inondent les plateformes comme Netflix en sont les exemples : Sweet home, Squid game, Kingdom, My name, Extra Cirricular, The Silent Sea, It’s Okay to not Be Okay, Love Alarm, …).

La Corée ne veut pas du Métavers Facebook

Dès la publication des communiqués de presse de FB, les autorités sud-coréennes ont mis en place un consortium de 17 grandes entreprises pour favoriser le développement de cette technologie (RFI, 21 novembre 2021). La Corée est prompte à se lancer sur toute évolution technologique, telle un instinct de survie : premier pays couvert par la 5G (Le Monde, 2020), première ville Smart jusqu’au bout des routes (Songdo), aujourd’hui, nous allons vous parler du concept ZEPETO, un réseau social en 3D, permet de rencontrer des amis et de nouvelles personnes grâce à un avatar dans un monde virtuel. Cette plateforme, déjà utilisée par des millions de personnes, est produite par Naver, le Google coréen. Récemment, de plus en plus d’entreprises sud-coréennes se sont mises à explorer les possibilités qu’offre le Métavers, comme Samsung, ou bien les grandes maisons de disques sud-coréennes des groupes de K-Pop les plus connus.

À l’intérieur de cette « Métavers alliance » promue par les autorités, on retrouve Samsung évidemment, mais aussi Hyundai, les opérateurs téléphoniques. Une grande partie de ce qu’on appelle les Chaebols, les immenses conglomérats sud-coréens, est donc incitée à la collaboration dans le domaine. Le ministère de la Science et des Technologies a alloué près de 7 milliards d’euros à l’accélération de la transformation numérique dans le pays. On notera au passage que la ville de Séoul a également lancé sa participation à ce futur Métavers en proposant, pour commencer, des cérémonies en virtuel augmenté.

Séoul aura son Métavers

Notre programme a différents niveaux, indique Gang Jihyun, directrice de la section ville intelligente de la capitale. Tout d’abord permettre aux citoyens de pouvoir apprécier tous les services municipaux en réalité augmentée. Par exemple, à la place de se déplacer pour les procédures administratives, il sera possible d’échanger avec l’avatar d’un fonctionnaire de la mairie. Mais aussi, les plus jeunes qui sont à l’aise avec cette technologie pourront suivre des cours en ligne sur différents sujets grâce au métavers. Une démarche qui est intéressante à plus d’un titre, car aujourd’hui, avec les archaïques chatbots (agent conversationnel ou dialogueur en français), les personnes non habituées au numérique ou tout simplement réticentes sont souvent désemparées vis-à-vis de l’intégration numérique dans les services publics. La création des avatars devant votre écran et, plus audacieux, avec un casque virtuel est une avancée intéressante. La transition se fera d’ailleurs par une simple application sur smartphone avant d’intégrer des systèmes plus complexes. Cette application permettant de discuter avec un fonctionnaire-avatar est prévue pour 2023.

Et dire qu’à l’heure où vous lisez ces quelques lignes, il est toujours impossible de déposer les permis d’urbanisme en Wallonie au travers d’une simple plateforme dématérialisée…

Merci pour votre suivi sur les articles « Métavers » de ce mois de février, nous espérons qu’ils vous permettent d’avoir un regard un peu différent sur ce monde du futur et en toute objectivité.

Pascal SIMOENS Architecte et urbaniste, Data Scientist. Expert Smart Cities. J’ai commencé ma vie en construisant des villes en Lego, j’en ai fait mon métier. Geek invétéré, aujourd’hui je joins mes passions du numérique et de la ville au travers d’une expertise smart Cities et smart buildings en travaillant en bureau d’étude (Poly-Tech Engineering) et j’enseigne cette même expertise à l’UMONS et l’ULB.

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