LA TRANSFORMATION DES MODES DE DÉPLACEMENTS S’ACCÉLÈRE… PAR DEFAUT

Elon et ses Tesla…

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mots-clés : Mobilité, voitures, transformations, occasion, neuves

Chers lecteurs,

Ce dernier trimestre, je vous ai longuement parlé de la transformation de la mobilité dans les années à venir, avec un moment clé qui sera alentour de 2035, moment de restriction et interdiction de la voiture thermique du marché européen.

Je vous parlais de la mise en place des BHNS et autre trams qui sera absolument nécessaire demain pour compenser la réduction de la mobilité individuelle (la mobilité de demain : vers des mutations urbaines profondes, le cas des BHNS, 23/08/2021). Cette réduction liée au cout initial de la voiture électrique qui sera toujours plus chère que la voiture thermique (faut-il être riche pour rouler en véhicule électrique ?, 14/09/2021), mais également, car nous n’aurons pas tous les moyens de recharger nos véhicules aussi facilement qu’une station d’essence. Certains rêvent de la voiture à Hydrogène, un leurre à cause de la technologie propre à l’H² qui est encore plus cher que l’électricité, mais également parce qu’aujourd’hui l’hydrogène est très « sale » à produire (hydrogène ou électrique, ma voiture balance, 18/11/2021). D’autres conséquences sociales suivront cette transformation profonde de notre économie, elle-même conditionnée aujourd’hui par la voiture ( Le jour où la dernière voiture thermique a été vendue, 20/10/2021). Et tout cela en fin de compte pourrait se matérialiser par la place de la voiture à la fin du 19e siècle : un truc de riche.

Dans mes propos, je vous relève une hypothèse : nous allons perdre 1/3 du parc automobile d’ici 2035 et des conséquences : 1/3 de mobilité en TC, 1/3 de mobilité en voiture, 1/3 de mobilités diverses (trottinette, vélo, etc.). Pour les véhicules automobile, la réduction des véhicules privés serait de 30% , soit un taux de motorisation équivalent à 1980.

Ces derniers jours, quelques articles dans la presse belge spécialisée semblent déjà prendre le pas :

Le marché européen s’écroule à son niveau de 1995 (Gocar.be, 24/10/2021)

« Le marché automobile européen se porte mal. En effet, au mois de septembre 2021, les ventes de voitures particulières sont tombées à 718.598 voitures, ce qui représente une baisse de 23,1% par rapport à la même période de 2020 qui était pourtant déjà marquée par la crise du coronavirus. Ce niveau de vente est une sacrée claque, car il ramène le marché à son niveau de… 1995 ! »

Certains mauvais esprits rétorqueraient que l’objet est essentiellement liée aux pénuries. Nous complétons alors notre réflexion avec ce second article plus explicité

Le marché des voitures neuves en Belgique s’effondre, (ibidem, 04/11/2021)

« Suite à l’interdiction des voitures diesel et à essence dans un avenir proche à Bruxelles et à l’annonce du gouvernement fédéral de ne plus vouloir de voitures de société à moteur à combustion (mais aussi à la déclaration très récente du gouvernement flamand qui stipule qu’à partir de 2029, seuls les nouveaux modèles 100 % électriques seront autorisés dans les rues), les consommateurs ne savent plus que choisir et préfèrent reporter, voire annuler, l’achat d’une nouvelle voiture. Cela entraîne, d’une part, un effondrement du marché des voitures neuves et, d’autre part, une hausse des prix des voitures d’occasion. »

Il est important de regarder ces deux actualités dans le contexte plus large de transformation de la mobilité et les moyens de le faire. Ce n’est qu’un début, la tendance lourde va c’accentuer dans les années qui viennent. Car, finalement, pour réduire de 35% le nombre de voitures sur les routes, avec un patrimoine automobile de +/-6 ans d’âge, il faudra du temps pour que les véhicules disparaissent définitivement de la circulation. C’est un phénomène structurel.

Merci de votre lecture.

Pascal SIMOENS Architecte et urbaniste, Data Scientist. Expert Smart Cities. J’ai commencé ma vie en construisant des villes en Lego, j’en ai fait mon métier. Geek invétéré, aujourd’hui je joins mes passions du numérique et de la ville au travers d’une expertise smart Cities et smart buildings en travaillant en bureau d’étude (Poly-Tech Engineering) et j’enseigne cette même expertise à l’UMONS et l’ULB.

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