NOISY CITY BRUSSELS : TASTE IT CAREFULLY!

Temps de lecture : Cela dépend du temps que vous allez jouer avec cette carte interactive
mots-clés : Noisy, city, brussels, visualization, noise pollution, jetpack, mapbox

Chers lecteurs,

Il est reconnu aujourd’hui par de nombreux acteurs de l’aménagement urbain et les professionnels de la santé que les nuisances sonores liées aux activités de la ville sont un facteur de stress important pour les habitants. Nous allons vous présenter aujourd’hui une carte interactive sur la nuisance sonore affectant l’ensemble de la région bruxelloise. Comme vous vous en souvenez sans doute, la question du bruit à Bruxelles défraye la chronique depuis des années à cause du survol des avions de l’aéroport de Bruxelles qui, paradoxalement, dans le système territorial belge très complexe, se situe dans une autre région. C’est dans ce contexte que la région bruxelloise a mis en place un nombre de sondes sonores impressionnant et qui permet de générer cette carte, rue par rue, îlot par îlot.

Maintenant, revenons en avant au niveau de nuisance sonore urbaine qui sont généralement classés en plusieurs catégories en fonction des niveaux de nuisance sonore et urbaine qui sont généralement classés en plusieurs catégories en fonction des niveaux de décibels (dB) correspondants. Voici une classification générale des niveaux de nuisance sonore urbaine (source OMS):

• Niveau sonore bas (inférieur à 55 dB) : Ce niveau est considéré comme relativement calme. Il peut correspondre à des zones résidentielles paisibles, loin du trafic et des activités bruyantes. Les bruits ambiants à ce niveau peuvent être des chuchotements, le bruissement des feuilles ou des conversations douces.
• Niveau sonore modéré (55 à 70 dB) : Ce niveau est généralement associé aux zones urbaines normales en journée. Il peut inclure des bruits de circulation routière, des conversations normales, des appareils électroménagers en fonctionnement ou des bruits provenant de commerces et de restaurants.
• Niveau sonore élevé (70 à 85 dB) : Ce niveau correspond à des zones urbaines plus animées et bruyantes. Il peut inclure des bruits de circulation intense, des bruits de chantier, des klaxons, des sirènes de véhicules d’urgence, des tondeuses à gazon, des concerts en plein air, etc.
• Niveau sonore très élevé (85 à 100 dB) : Ce niveau est généralement associé à des environnements urbains bruyants et à des activités spécifiques. Il peut inclure des bruits de trafic intense, des avions survolant la zone, des événements sportifs, des boîtes de nuit, des concerts rock, etc.
• Niveau sonore dangereux (supérieur à 100 dB) : Ce niveau est considéré comme dangereux pour l’ouïe humaine, surtout lorsqu’il est exposé pendant de longues périodes. Il peut inclure des bruits de réacteurs d’avion, des concerts très forts, des explosions, des ateliers industriels, etc. Une exposition prolongée à de tels niveaux de bruit peut causer des dommages auditifs permanents.

On notera que les niveaux de nuisance sonore qui peuvent affecter la santé d’un être humain peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs, tels que la durée d’exposition, la sensibilité individuelle et la fréquence des expositions.

Au regard de la carte bruxelloise, ce qui nous intéresse c’est par exemple le cœur du Pentagone qui est devenu piétonnier depuis quelques années et dont le niveau sonore est bien moins important que pour des zones de parcs, tels le parc du palais Royal ou encore le Cinquantenaire. Cette corrélation entre les véhicules automobiles et le bruit est avérée dans de nombreuses autres études européennes et devrait commencer à faire réfléchir un certain nombre de pouvoirs publics qui continue à avoir peur de réduire la pression automobile en centre-ville alors que celle-ci est une question de bien vivre pour lequel nous avons tous fait l’expérience au moment du COVID. Je vous renvoie d’ailleurs à quelques articles que j’avais publiés à cette époque précisant que si l’enfermement était insoutenable, il offrait également de nouvelles opportunités en tant qu’architecte urbaniste pour penser la ville de manière plus… sereine et apaisée :

• Retour sur les superblocks barcelonais : question sur la santé et bien plus ( 21 juin 2022)

• Trepidia (MIT) : Smartcities, monitoring and wellbeing ( 7 juin 2022)

• Google : Analyse de l’impact du COVID 19 sur la mobilité (semaine 2/2022)

• L‘impact de la pandémie sur les transports en commun dans les grandes métropoles ( 20 septembre 2021)

• Concevoir des espaces avec la Covid-19 : déplacer les murs, transformer les usages (31 août 2020)

• Les épidémies ont toujours transformé les villes, quel vaccin pour aujourd’hui ? (11 juin 2020)

Bonne journée et belle exploration, à vous maintenant d’explorer cette carte  via ce lien : Noisy city brussels.

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Pascal SIMOENS Architecte et urbaniste, data Scientist. Expert Smart Cities. J’ai commencé ma vie en construisant des villes en Lego, j’en ai fait mon métier. Geek invétéré, aujourd’hui je joins mes passions du numérique et de la ville au travers d’une expertise smart Cities et smart-buildings en travaillant en bureau d’étude (Poly-Tech Engineering) et j’enseigne cette même expertise à l’UMONS et l’ULB.

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