Temps de lecture : 1 min
mots-clés : Covid19, pandémie, transports publics, public transport, MTA, New York, banlieues, mobilité, bilan
Chers lecteurs,
Nous allons nous attarder aujourd’hui sur un article Diane Ionescu, journaliste de Planetizen, site internet d’information sur l’architecture et l’urbanisme international. Son article intitulé NYC Transit a besoin de récupérer ses navetteurs, nous parle d’une situation très intéressante liant les conséquences de la pandémie sur les transports en commun sous l’autorité de la MTA.
Pour rappel, et contrairement aux pays européens dans leur grande majorité, les transports publics américains sont fortement moins subsidiés et le prix du ticket inclut un large revenu/ entrée pour le bilan des services de transports. Le résultat est que si le nombre de passagers diminue, les revenus aussi et le bilan de l’entreprise s’en ressentent inévitablement.
L’article précise que les autorités locales et fédérales ont compensé certaines pertes pendant la plus grande crise de la pandémie, New York ayant été fortement touchée. Toutefois, aujourd’hui c’est une réduction de près de 50% des voyages qui se ressent, lié à l’évolution des autres modes de transports (vélo, trottinette, etc.) mais aussi et surtout, le développement du télétravail.
D’autre part, et c’est cela qui nous intéresse le plus, le télétravail n’est semble-t-il, pas la seule raison de l’évolution des besoins en transports. En effet, la répartition horaire des déplacements s’est fortement élargie et continuera à le faire selon le régional plan association :
L’association à but non lucratif Regional Plan Association , qui étudie les problèmes économiques et environnementaux de la région de New York, prédit une éventuelle reprise des besoins (en mobilité NDLR). Mais certains navetteurs échangeront la journée de travail de 9 à 17 heures contre des horaires plus flexibles, augmentant ainsi les déplacements hors pointe. – et potentiellement créer le chaos, selon Tom Wright, le président de l’association. » Les voyages en dehors des heures de pointe », dit Wright, « mettent en fait plus de pression sur les agences de transport en commun ».
À cela s’ajoute l’augmentation des besoins en mobilité dans les périphéries urbaines. Finalement, les services de transports se retrouvent face à un paradoxe :
- Ils doivent offrir plus de services sur des plages horaires plus larges et plus lointaines,
- Leurs revenus sont réduits, car ils ont globalement moins de passagers.
Une problématique structurelle que nous retrouvons également autour des mégapoles européennes. Néanmoins, la question de la durabilité de ce modèle, tant environnemental que financier se pose : plus de rails, plus de trains pour moins de personnes ? Cela semble assez illusoire et nous nous voulions être des oiseaux de mauvais augure, nous suggèrerions que l’évasion vers les banlieues risques de finir en une grosse gueule de bois de ceux qui s’y sont aventurés. Et le télétravail ne pourra pas compenser la réduction des besoins en mobilité.
Merci de votre lecture
L’article qui a servir à notre réflexion :
NYC Transit a besoin de récupérer ses navetteurs, 18 juillet 2021
Merci de votre lecture
Pascal SIMOENS Architecte et urbaniste, Data Scientist. Expert Smart Cities. J’ai commencé ma vie en construisant des villes en Lego, j’en ai fait mon métier. Geek invétéré, aujourd’hui je joins mes passions du numérique et de la ville au travers d’une expertise smart Cities et smart buildings en travaillant en bureau d’étude (Poly-Tech Engineering) et j’enseigne cette même expertise à l’UMONS et l’ULB.