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Mots clés : Transports, distanciation sociale, vélo, piétons, trottoirs
Plusieurs médias nous ont montré ces dernières semaines, pendant le Lock Down de New York, les difficultés des déplacements dans la ville face à des transports en commun réduits. Un problème similaire dans d’autres métropoles américaines qui a eu pour conséquence une recrudescence de l’utilisation du vélo et des déplacements piétons. À Philadelphie, la Bicycle Coalition of Greater Philadephia nous montre que sur certains axes, l’augmentation de l’usage du vélo est de 151% avec certains axes particuliers et 471% supérieurs à la normale.
Toujours à New York, la municipalité, consciente des problèmes de distanciation sur des trottoirs pas nécessairement adaptés, à lancé des rues temporairement piétonnes sur certains axes… toutefois , sans grande conviction et de manière un peu précipitée : le maire Bill de Blasio a finalement ordonné à la ville de mettre en œuvre un programme pilote pour piétonniser certaines rues de la ville afin de donner aux New Yorkais plus d’espace pour s’étendre. Le programme pilote, qui a débuté le 27 mars, a ouvert quatre axes à Manhattan, Brooklyn, le Bronx et Queens. Ensuite, invoquant un manque d’intérêt pour le programme, la mairie l’a interrompu le 5 avril , à peine 10 jours après sa mise en œuvre. Le plan pilote ne prévoyait que 1, 6 miles (moins de 2 kilomètres) dans ces 4 quartiers et semblait voué à l’échelle dès le départ.
Toutefois, la question est posée « à l’américaine » et ce sont également les avocats de la ville de Seattle qui ont déposé une demande spécifique pour cette ville. En effet, et sur l’argument que le sport était essentiel pour la bonne santé pendant le confinement, ils précisent qu’il est impossible de faire du sport dans les limites de l’espace disponible. Ils ont donc demandé que certains axes, autour des parcs par exemple, soient rendus piétons et pendant le confinement. On imagine bien les raisons qui sou tendent cette demande dans un pays où on attaque la firme de microondes parce que le café qu’on y a mis chauffer est brûlant.

Mais au-delà de l’anecdote, on peut se demander pourquoi les pays européens ne se sont pas préoccupés de cette question alors que les modalités du confinement sont similaires ? Car, posons-nous cette question : à partir du moment où les villes offrent la possibilité de sortir dans les conditions optimales de distanciation sociale, si nous ne les respectons pas, il n’y a aucune excuse à la faute. L’Europe, semble-t-il, aime beaucoup discuter ces sujets, mais n’offre pas vraiment de solution pragmatique. À méditer
Merci de votre lecture.
Pascal SIMOENS Architecte et urbaniste, Data Curator. Spécialiste Smart Cities et données urbaines, Université de Mons, Faculté d’architecture et d’urbanisme
Source complémentaire : Advocates Urge City to Open More Streets to Pedestrians and Cyclists During the COVID-19 Epidemic, The Urbanist, 31 mars 2020.
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thanks! best.
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