Re-Blog : Who Is Collecting Data from Your Car?

Temps de lecture : 3 minutes
mots-clés : Cars, data, hub de données, selling, privacy, IoT, objets connectés, Big data

Chers lecteurs,

Je vous propose aujourd’hui la lecture d’un dossier d’investigation mené par le consortium libre Markup avec les journalistes Jon Keegan et Alfred Ng au sujet des hub de données de véhicules, sujet qui ne semble pas intéresser grand monde alors que ça concerne tous les conducteurs…

« La plupart des conducteurs n’ont aucune idée des données transmises par leurs véhicules, et encore moins de qui exactement collecte, analyse et partage ces données, et avec qui. Un récent sondage auprès des conducteurs par l’Association des industries de l’automobile du Canada a révélé que seulement 28 % des répondants avaient une compréhension claire des types de données produites par leur véhicule, et le même pourcentage a déclaré avoir une compréhension claire de celui qui avait accès à ces données. » 

Les auteurs mettent en exergue le flou juridique pour l’usage des données des véhicules qui sont extrêmement précises, mais ne se limitent pas uniquement au véhicule lui-même avec le développement des Android, Car et Carplay de chez Apple. Ils reprennent d’ailleurs le terme de voiture-smartphone, car votre voiture en sait presque autant sur vous que votre smartphone. De fait, la voiture associée aux autres applications qui vous accompagne à l’usage amène une quantité de données assez incroyable :

« Une fois qu’un conducteur monte dans une voiture, des dizaines de capteurs émettent des points de données qui sont transmis à l’ordinateur de la voiture : la porte du conducteur est déverrouillée ; un passager occupe le siège du conducteur ; la température interne de la cabine est de 86 °F ; le toit ouvrant est ouvert ; le bouton d’allumage est enfoncé ; un voyage a commencé à partir de cet endroit. Ces points de données sont traités par les ordinateurs de la voiture et transmis par radio cellulaire aux serveurs du constructeur automobile.»

Et vos données valent de l’or avec un marché estimé entre 300 et 800 milliards de dollars d’ici 2030. Ces données recouvrent aujourd’hui essentiellement 6 domaines (voir infographie ci-dessous et issue de l’article en ligne).

Mais le plus incroyable c’est que les acteurs de ces données reconnaissent…. Qu’on peut toujours profiler quelqu’un même si les données sont anonymisées :

« En ce qui concerne les assurances de données de localisation anonymisées, Cyphers a noté : « Il n’est pas possible de minimiser les traces de données de localisation individualisées chaque fois que vous disposez de plusieurs points de données différents sur la localisation d’une personne ou d’un véhicule au fil du temps. Peu importe ce que vous faites d’autre avec les données, elles ne seront pas rendues anonymes, car les traces de localisation des personnes sont extrêmement uniques. »

Mais très justement, les auteurs terminent leur analyse en précisant que le principe de voiture-smartphone, d’un point de vue de la sécurité des données ne tient pas la route longtemps :

« Un domaine où la métaphore de la voiture en tant que smartphone s’effondre est la capacité des utilisateurs à accorder ou à révoquer des autorisations pour que les applications accèdent aux données personnelles. Apple et Google ont tous deux mis en place des contrôles précis pour examiner et accorder des autorisations et ont renforcé les invites pour expliquer quelles données seront partagées avec des tiers. ».

Des groupes automobiles comme Volkswagen commencent à prendre conscience de cette problématique et dernièrement, Porsche a commencé à traiter cette question pour ses nouveaux modèles en permettant aux conducteurs de choisir ou non la dispense des données à des tiers, comme avec toute application sur votre téléphone mobile.

Who Is Collecting Data from Your Car?, The Marrkup, 27 juillet 2022, Canada

Merci de cette lecture.

Pascal SIMOENS Architecte et urbaniste, data Scientist. Expert Smart Cities. J’ai commencé ma vie en construisant des villes en Lego, j’en ai fait mon métier. Geek invétéré, aujourd’hui je joins mes passions du numérique et de la ville au travers d’une expertise smart Cities et smart buildings en travaillant en bureau d’étude (Poly-Tech Engineering) et j’enseigne cette même expertise à l’UMONS et l’ULB.

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