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mots-clés : bruit, ambiances urbaines, qualité de vie
Chers lecteurs,
Vous êtes-vous déjà posé la question de ce qui est pour vous l’un des plus grands stress en ville ?
Les voitures ? Le monde sur les trottoirs ? La pollution ? l’insécurité ?
Et que pensez-vous du bruit ? Cette nuisance fait de plus en plus partie des indicateurs d’analyse de la qualité de vie en ville. En effet, il est très loin le temps où les ouvriers aimaient le bruit de l’usine à côté de chez eux et qui rappelait que si l’usine faisait du bruit, ils avaient un travail.
L’indicateur de qualité de vie est défini par Natalia Saulnier et Christine Zanin comme un objet d’étude géographique est un système complexe où les réalités spatiales, sociales, économiques, culturelles se greffent aux éléments de représentation, d’appropriation et de valorisation de l’espace. ( Le bruit comme facteur de nuisance à la qualité de la vie du citadin, Géocarrefour, vol 78/2, 2003). Toutefois, la notion de qualité de vie est très difficile à définir malgré de nombreuses études, entre autres à cause de l’objectivation d’un ressenti très personnel. En effet, de plus en plus de villes posent différents capteurs sonores et la polémique du survol de Bruxelles par les avions en décollage de Zaventem ne sont qu’un élément parmi d’autres. Aujourd’hui on mesure le bruit mais ce n’est pas pour autant qu’on en mesure son ressenti et le stress qu’il peu apporter.
Pour s’en convaincre, nous ne pouvons que vous faire tester d’expérience d’une ville dont le centre est piéton par rapport aux villes « tout voiture ». Chez nous en Belgique, le ressenti différentié de la ville calme/bruillante est sans nul doute, la ville de Gand qui a fermé son centre-ville aux voitures (notre blog, 12 mars 2020) depuis 2017. Une expérience réelle à vivre et près de chez vous.
Dans ce contexte, les métropoles mondiales passent à la vitesse supérieure comme c’est le cas de Paris qui va installer des radars de bruit ( Usbek&Rica, 30 septembre 2021) avec 7 autres villes en France. On appelle ces radars des radars méduses pouvant mesurer d’où vient le son et qui le propage. C’est, encore une fois, une application avancée d’approches technologiques en lien avec les objets connectés de plus en plus sensibles et précis.
Mais plus globalement, l’attirail des capteurs en tout genre dans les villes démontre la nécessité de mesurer la ville (quantitatif) et ses usages (qualitatif) afin d’arriver à répondre à l’enjeu majeur de ce siècle : lier qualité de vie et densité urbaine (habitats, commerces, culture…) mais également protection dans un espace de vie (la Terre) qui devient malheureusement de plus en plus anxiogène (risques climatiques)
Bonne lecture.
Pascal SIMOENS Architecte et urbaniste, Data Scientist. Expert Smart Cities. J’ai commencé ma vie en construisant des villes en Lego, j’en ai fait mon métier. Geek invétéré, aujourd’hui je joins mes passions du numérique et de la ville au travers d’une expertise smart Cities et smart buildings en travaillant en bureau d’étude (Poly-Tech Engineering) et j’enseigne cette même expertise à l’UMONS et l’ULB.