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mots-clés : Wired, metaverse, Keanu Reeves, Holywood, The Matrix, Interview, Angela Watercutter
Chers lecteurs,
Récemment (le 14 février), Angela Watercutter s’est fendue d’un interview dans la très bonne revue technologique et humaine The Wired. L’article interview Keanu Reeves, l’homme de The Matrix pour toujours et Chad Stahelski, tous deux présentant le film John Wick 4 dont le pitch est la remise ne service d’un tueur à gages à la retraite… parce qu’on a tué son chien. Pourquoi vais-je vous parler de cet interview, certes d’une revue un peu geek, mais pas vraiment sur les sujets habituels ? Détrompez-vous, cet interview nous fait entrer directement dans le futur avec un regard acerbe de l’acteur imprégné de la matrice. Morceaux choisis, le reste que vous lirez ici :
Interview (extraits) :
Reeves : Nous ne sommes pas anti-VFX », dit-il, assis sur un canapé à côté de Reeves. « Notre problème survient lorsque vous l’utilisez au lieu d’être créatif. » C’est peut-être l’une des leçons que vous apprenez après avoir travaillé sur quatre films Matrix : les ordinateurs ne peuvent pas réparer les mauvaises idées.
Reeves : Je pense que le principe, les idées derrière une monnaie indépendante, est incroyable. Ce sont des outils formidables d’échanges et de répartition des ressources. Donc, pour faire pooh-pooh crypto, ou la volatilité de la cryptomonnaie, cela ne fera que l’améliorer en termes de protection.
Vous aimez la science-fiction ?
Reeves : Je m’intéresse à la narration des humains et à leurs interactions avec les technologies.
Keanu, il y a des années, vous avez mis une clause dans vos contrats stipulant que vos performances ne pouvaient pas être manipulées sans votre accord. N’est-ce pas?
Reeves : Oui, numériquement. Cela ne me dérange pas si quelqu’un prend un clin d’œil pendant un montage. Mais au début, au début des années 2000, ou peut-être dans les années 90, j’ai fait modifier une performance. [Il ne dira pas lequel.] Ils ont ajouté une larme sur mon visage, et j’étais juste comme, « Hein ?! » C’était comme si je n’avais même pas besoin d’être ici
La matrice semble de plus en plus prophétique de jour en jour. L’IA ne contrôle pas encore nos vies, mais…
Reeves : [ dans sa meilleure voix d’agent Smith ] ils ont commencé à prendre des décisions pour vous. C’est devenu notre monde. Une fois , j’essayais d’expliquer l’intrigue de Matrix à ce jeune de 15 ans, et que le personnage que je jouais se battait vraiment pour ce qui était réel. Et ce jeune était juste comme, « Qui se soucie si c’est réel? » Les gens grandissent avec ces outils : nous écoutons déjà de la musique créée par l’IA dans le style de Nirvana, il y a l’art numérique NFT. C’est cool, genre, regarde ce que les jolies machines peuvent faire ! Mais il y a une corporatocratie derrière qui cherche à contrôler ces choses. Culturellement, socialement, on va être confronté à la valeur du réel, ou à la non-valeur. Et puis qu’est-ce qu’on va nous imposer ? Qu’est-ce qui va nous être présenté ?
Le métavers !
Reeves : C’est ce sensorium. C’est du spectacle. Et c’est un système de contrôle et de manipulation. Nous sommes à genoux en train de regarder les parois des grottes et de voir les projections, et nous n’avons pas la chance de regarder derrière nous. Ou sur le côté.
Lorsque vous regardez une entreprise comme Meta, qui a fait de la construction dans le métavers une priorité, les points d’entrée ne sont pas accessibles à beaucoup de gens.
Reeves : C’est comme s’ils avaient créé plus de terres. Il y a plus de terrains à vendre. C’est une création de richesse et c’est une opportunité.
Analyse
Ce qui me frappe le plus à la lecture de cet article c’est l’expérience de K.R. lorsqu’il rencontre un enfant de 15 ans et pour qui le réel et le monde physique sont interchangeables. Cela pose évidemment de nombreuses questions pour lesquelles il serait temps que la société commence à réfléchir sérieusement ou, encore une fois, ne pas être dépassée. Gouverner c’est prévoir…
Merci de votre assiduité à la lecture des articles de ce blog et n’hésitez pas à partager ou laisser un commentaire, notre objectif est de créer des échanges à travers les questions liées à l’urbanisme, la ville, l’architecture… dans un monde digitalisé.
Pascal SIMOENS Architecte et urbaniste, data Scientist. Expert Smart Cities. J’ai commencé ma vie en construisant des villes en Lego, j’en ai fait mon métier. Geek invétéré, aujourd’hui je joins mes passions du numérique et de la ville au travers d’une expertise smart Cities et smart buildings en travaillant en bureau d’étude (Poly-Tech Engineering) et j’enseigne cette même expertise à l’UMONS et l’ULB.
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