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mots-clés : Immobilier, taux, hypothèques, maisons, villas, énergie, rénovation, boomer
Chers lecteurs,
Ces quelques semaines vont être plus calmes et différentes des lectures habituelles que je vous propose et où, tant bien que mal, je tente de vous proposer une vision et un regard critique, mais construit autour des enjeux de demain en architecture, urbanisme et numérique. En effet, ce n’est pas moins de 3 colloques et publications qui vont égrainer mon mois de novembre, de Valencia à Montpellier en passant par Poitiers ! Et tout cela prend du temps. Je vais donc me limiter à la curation d’articles avec quelques petits commentaires… en passant.
Le premier article est article de Xavier Attout (Trends tendances) qui nous parle des enjeux actuels de l’immobilier. Son article (à lire ici) relève de 10 points à analyser dans ce marché qui n’aime pas les incertitudes :
- L’activité immobilière va-t-elle rester élevée ?
- Les prix vont-ils encore augmenter ?
- Faut-il acheter maintenant ou attendre que la situation se calme ?
- Jusqu’où vont grimper les taux hypothécaires ?
- Quel sera l’impact de l’inflation ?
- Quelle place occupe désormais la performance énergétique dans les critères d’achat ?
- Pourquoi l’immobilier neuf tire la langue ?
- Quelles conséquences entraîne le déficit de projets neufs ?
- Les prix des matériaux de construction ont-ils atteint un plafond ?
- Les propriétaires doivent-ils vraiment craindre une réforme de la fiscalité immobilière ?
Je m’arrêterai aujourd’hui sur un point : le numéro 6.
Il apparait évident, et c’est confirmé par le journaliste, que l’impact de la rénovation énergétique des bâtiments grève de plus en plus la valeur de revente. Alors qu’hier c’était la qualité de la cuisine ou de la salle de bains qui pouvait tourner sur un coup de cœur, aujourd’hui on regarde si on aura les moyens de mettre à niveau le bâtiment pour réduire la facture de chauffage. Or, dans ce cas, les bâtiments en ville sont toujours moins coûteux à surface égale et qualité égale pour atteindre les valeurs de consommation primaire et finale moindre.
Il ne faut pas être grand et clair pour se rendre compte d’une seconde conséquence : le transfert générationnel. En effet, nombre de parents de la classe moyenne ont acheté en périphérie une villa 4 de façades… Cette même maison faisant partit intégrale de l’héritage familial et fierté du transfert des parents à leurs enfants. Sauf que cet héritage va se dégrader de plus en plus vite, outre une inflation qui ne retrouvera pas de sitôt les taux de la dernière décennie passée. ET si on évite les pots cassés aujourd’hui, je n’en suis pas certains dans 10 ans. Bien évidemment, le contexte urbanistiques impact aussi ces questions et un cas n’en n’est pas un autre. Toutefois, si l’on ajoute à cela la contrainte de mobilité qui va basculer à la prochaine décennie, les biens valorisant la réussite d’une époque risque fortement de devenir les chancres des futurs lotissement à la manière de Détroit aux États-Unis.

Encore une fois, la « petite » classe moyenne va subir un déclassement générationnel. Un phénomène important et encore peu mesuré sur les aspects immobiliers.
Merci de votre lecture.
(source photo : https://brethmas-en-amerique.blogspot.com/2012/08/19-detroit.html)
Pascal SIMOENS Architecte et urbaniste, data Scientist. Expert Smart Cities. J’ai commencé ma vie en construisant des villes en Lego, j’en ai fait mon métier. Geek invétéré, aujourd’hui je joins mes passions du numérique et de la ville au travers d’une expertise smart Cities et smart buildings en travaillant en bureau d’étude (Poly-Tech Engineering) et j’enseigne cette même expertise à l’UMONS et l’ULB.