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mots-clés : sexy, architecture, rénovation, éducation, UNESCO, OCE, apprentissage
Chers lecteurs,
Voici à peine deux jours, je vous expliquais que les climatosceptiques étaient encore nombreux. Toutefois, ils ne pensent plus de la même manière, réfutant les experts eux-mêmes plutôt que ce qu’ils expliquent ( Science, climatosceptiques et nouvelles stratégies de désinformation, 7 décembre 2021).
Face à cette situation, seul l’enseignement est le garant à long terme d’une éradication des vendeurs du temple. C’est ce que fait la fondation Office for Climate Education (UNESCO) en partenariat avec l’éducation nationale en France. L’article de l’ADN (Le dérèglement climatique, ça s’apprend !, Arnaud PAGES, 15 novembre 2021) nous l’explique fort bien et propose des actions de formation des enseignants avec des « all in one » pour apprendre à lire les rapports du GIEC, il est vrai, assez imbuvables (comme tous les rapports universitaires !). Cet article déclencheur m’a rappelé l’intervention de Maxime HUGONNET (Bouygues construction) et Sébastien DELPONT (GreenFlex) dans le cadre de la journée de construction de la plateforme régionale GREENWIN qui s’est déroulée le 25 novembre à Nivelles (Belgique).
Leur discours tenait en quelques mots : « pourquoi rénover sa maison n’est-elle pas aussi sexy ou désirable que d’acheter une Tesla ou acheter bio ? ». Certes, dans les 3 cas, c’est cher et ce n’est pas l’objet de la réflexion. Les pionniers ont toujours payé plus cher au début, mais c’est parce que le produit est devenu un produit de masse qu’il est devenu moins cher. C’est la même chose pour la rénovation des logements, sociaux ou privés : plus ce sera sexy, plus on en rénovera, plus on diminuera le prix des techniques mises en œuvre et plus ce sera accessible. Certes, les projets de type EnergieSprong misant sur la massification de la rénovation posent d’importantes questions sur la place du concept, de la singularité de chaque logement. Un vaste débat alors que 3%/an du patrimoine bâti en Wallonie doit être rénové pour atteindre les objectifs wallons en matière de réduction des émissions carbone en 2050…Aujourd’hui, nous sommes à 0.3% !
Je fais donc appel à la communauté : comment rendre sexy la rénovation d’un bâtiment, une cité sociale ? Un immeuble d’appartements ? La question vous semble simple… et pourtant ce qui est sexy n’est pas nécessairement construit.
La réflexion est lancée et je ramasse les copies dans deux heures.
Merci de votre lecture et à bientôt pour un prochain article.
Pascal SIMOENS Architecte et urbaniste, Data Scientist. Expert Smart Cities. J’ai commencé ma vie en construisant des villes en Lego, j’en ai fait mon métier. Geek invétéré, aujourd’hui je joins mes passions du numérique et de la ville au travers d’une expertise smart Cities et smart buildings en travaillant en bureau d’étude (Poly-Tech Engineering) et j’enseigne cette même expertise à l’UMONS et l’ULB.