QUELQUES CHIFFRES EN CONSCIENCE (CLIMATIQUE)

Photo de Daria Shevtsova sur Pexels.com

Temps de lecture : 2 minutes
mots-clés : catastrophes naturelles, morts, 2000-2020

Chers lecteurs,

Le début de l’année (Je sais, on est déjà en février) est le moment des bonnes résolutions et également celui des chiffres ou bilan.

Celui-ci nous vient de L’Onu, relaté dans un article de France Inter et publié le 12 octobre 2020… en pleine deuxième vague de la pandémie : Les catastrophes naturelles ont doublé en 20 ans sous l’effet du réchauffement climatique.

En substance :

« Le changement climatique est le principal responsable du doublement des catastrophes naturelles dans le monde ces vingt dernières années, selon un rapport du Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe, ou UNSDIR, rendu public (en octobre) (…). Depuis l’an 2000, 7 348 désastres naturels ont été recensés dans le monde, faisant 1,23 millions de morts et affectant 4,2 milliards de personnes. L’Asie est particulièrement touchée : la Chine (577) est le pays qui a enregistré le nombre le plus élevé de catastrophes entre 2000 et 2019, devant les Etats-Unis (467) puis l’Inde (321), les Philippines (304) et l’Indonésie (278). Huit des dix premiers pays enregistrant le plus grand nombre de catastrophes sont asiatiques. Les années 2004, 2008 et 2010 ont été les plus dévastatrices, avec plus de 200 000 morts à chacune de ces années. Le tsunami de 2004 dans l’océan Indien a été le plus meurtrier, faisant plus de 220 000 victimes. Et le rapport montre que la progression de ces catastrophes est surtout lié à l’augmentation des catastrophes climatiques. Sur la période, le nombre d’inondations importantes ont ainsi plus que doublé et des épisodes de sécheresse, des incendies et des températures extrêmes ont aussi causé des ravages. Si les inondations et les tempêtes étaient les catastrophes les plus fréquentes ces vingt dernières années, l’Onu estime que le pire problème sera les vagues de chaleur. « Les vagues de chaleur ont augmenté de 232% depuis 1999. C’est énorme, constate Debarati Guha-Sapir, professeure d’épidémiologie à l’université de Louvain, en Belgique, qui a co-écrit le rapport. Et les inondations dans le monde, notamment en France à l’heure actuelle, ont augmenté de 134%, donc elles ont plus que doublé ». Selon elle, « si cette accélération de phénomènes météorologiques extrêmes continue pendant les prochaines vingt années, l’avenir de l’humanité semble certainement très sombre ».

Rappelons que si le COVID a fait 20.000 morts en Belgique pour l’année 2020, dans ces morts-là, il y a plus de 1.000 morts de la canicule d’août… qui a duré 10 jours.

Plus globalement, et sans aucun relativisme (bien au contraire) , il me semble important de replacer les enjeux sanitaires qui sont, à mon sens, bien plus grave à venir que la bataille actuelle pour le vaccin et éradiquer le virus 2019. En effet, outre l’impact du changement climatique sur la transmission de virus entre les animaux et l’Homme (regardons ce qui se passe en Inde) , nous sommes surtout face à une hécatombe creusant son trou de plus en plus profondément.

L’ONU précise déjà que rien que pour 2019, 24.000.000 millions de personnes se sont déplacées de chez elles par perte de leur habitat avec les catastrophes naturelles et la montée des eaux. Aujourd’hui 27 décembre 2020, le nombre de morts du COVID est de 1,76 millions pour 80,5 millions de cas positifs (testés) (source : John Hopkins). Ces chiffres sont à mettre en parallèle avec 200.000 morts climatiques/an, soit à peine 9 ans de COVID-19…Et si on y ajoute des catastrophes naturelles non climatiques (tsunami .p.e.) on réduit encore le nombre d’années à 6.

Loin de moi de comparer les processus : il est normal que le monde se batte pour trouver un vaccin et le mettre à disposition pour tous. Toutefois, en fait-on autant pour le climat alors que les rapports s’accumulent, que les morts s’accumulent et que la catastrophe est prédictible ? Mais peut-être est-ce bien cela le problème : c’est prédictible alors que l’Homme est un réactif. Aujourd’hui, la mer monte de 3 mm/an. Peut-être faudra-t-il une nouvelle tempête du siècle comme en 1953 avec une côte belge inondée et… 20.000 morts pour commencer à réagir ?

Merci de votre lecture.

Pascal SIMOENS Architecte et urbaniste, Data Curator. Expert Smart Cities. J’ai commencé ma vie en construisant des villes en Lego, j’en ai fait mon métier. Geek invétéré, aujourd’hui je joins mes passions du numérique et de la ville au travers d’une expertise smart Cities et smart buildings en travaillant en bureau d’étude (Poly-Tech Engineering) et j’enseigne cette même expertise à l’UMONS et l’ULB.

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