
Paris dans le Formol : revenons sur la polémique « à la française » sur la question de la rénovation de la Samaritaine (arch. SANAA), Le grand magasin de luxe et Prêt-à-Porter de Paris. En effet, le projet de rénovation lourde de cet édifice est en cours mais quelques récalcitrants et obtus du patrimoine en ont décidé autrement et le tribunal leur a donné raison.
Dans un remarquable article de CityLab, il est refait question de la muséification de Paris et en corollaire, le recul de Paris dans les classements mondiaux, entre autre, le tout récent proposé par PWC et qui déclasse Paris de la 4eme a la 6eme place des villes mondiales. Certains optimistes diront que la relation entre la défense du patrimoine architectural (ou devrions-nous plutôt parler de conservatisme ?) et le positionnement économique n’a pas de rapport. Personnellement, je n’en suis pas si sûr (et je ne suis pas le seul) car une ville, au même titre que son urbanité, développe un état d’esprit qui ne peut qu’être affecté face à l’innovation et, plus encore, la capacité de se remettre en cause pour répondre aux défis urbains d’aujourd’hui. Évidemment, et pour paraphraser Jacques ATTALI, le centre de gravité mondial migre continuellement vers l’Ouest pour être aujourd’hui entre les Etats-Unis et la Chine/Asie faisant ainsi un tour complet de la terre depuis la chute d’influence de la Chine depuis le 10eme siècle et après le retour de Marco Polo. Mais la question de l’innovation est ailleurs : c’est un état d’esprit.
En tout cas, et pour ma part, la question de l’architecture contemporaine et, plus encore, les mutations architecturales dans la ville font partie de l’ADN urbain de toute ville. Cela aussi est question d’urbanité.