Temps de lecture : 3 minutes
mots-clés : risk factor, housing, geography, climate change, opendata, First Street Foundation
Chers lecteurs,
Les USA m’étonneront toujours. Alors qu’au moment où je vous écris ces quelques lignes, nous sortons lentement d’un été torride, je suis tombé sur cet article de Fast Company, média américain plutôt techno-sociétal. Il propose un article sur le travail mené par les sociétés immobilières américaines sur les types de risques à l’échelle de chaque conté des États-Unis, soit une distribution de données sur 3.077 territoires distincts.

Le site précise dans son article These maps show how many ‘dangerous’ heat days your neighborhood may have by midcentury, (Adele Peters, 15 aout 2022) que l’objectif est non seulement de préciser les zones à risques, mais aussi de déterminer les endroits les moins dangereux. Alors qu’en Europe, on se demande encore comment réduire les risques, il semblerait que les USA prennent les devants face à une évolution aujourd’hui inéluctables à court et moyen terme.

(…) Un nouveau rapport indique les endroits où cela pourrait se produire, ainsi que le risque accru de chaleur extrême plus ordinaire (mais toujours risquée), de vagues de chaleur et de températures qui dépassent les normes locales. Dans un nouvel outil, vous pouvez taper n’importe quelle adresse américaine et voir les risques de chaleur dans votre quartier aujourd’hui et au milieu du siècle. Cet outil fait partie de Risk Factor, un outil plus large sur les risques climatiques qui indique également les risques d’inondation ou d’incendie pour n’importe quelle adresse américaine.

Le site Risk factor explique comme ils les données ont été traitées :
- Flood Factor® prend en compte les inondations dues à la pluie, aux rivières, aux marées et aux ondes de tempête pour déterminer le risque que l’eau atteigne le bâtiment sur une période de 30 ans.
- Le Heat factor® prend en compte les matériaux de construction de la propriété, la distance par rapport aux zones à risque d’incendie et les matériaux combustibles, tels que la végétation, pour déterminer le risque d’être touché par un incendie de forêt.
- Heat Factor™ prend en compte la distance de la propriété par rapport à l’eau, l’utilisation du sol et l’élévation relative pour déterminer la gravité de la chaleur extrême sur la propriété et calculer le coût pour rester au frais.
Le point de mire est 2053… dans le même temps, on constate que peu de territoires seront épargnés, d’autres quant même plus risqués, c’est ce que montre les 3 cartes suivantes.
Mais ce qui me semble intéressant dans le cadre de cette simulation, c’est que la question financière est intégrée aux risques. En d’autres termes, on commence à mesurer le coût du changement climatique pour chaque habitation et en fonction du territoire où on est situé. Une approche qui me semble intéressante dans le monde dans lequel nous vivons : il faut toucher au portefeuille pour prendre conscience des choses et l’habitat est ce qui est le plus tangible.
D’un autre côté, ce type d’étude va, me semble-t-il, impacter massivement le prix de vente des bâtiments et pourrait ainsi entraîner une conséquence sur les stratégies territoriales de développement. Le BW aurait-il la même attractivité pour les Bruxellois qui s’échappent de la ville si on leur expliquait qu’ils devront payer x dizaines de milliers d’euros tous les 10 ans pour maintenir leur bien à niveau des changements climatiques ?
Merci de cette lecture.
Pascal SIMOENS Architecte et urbaniste, data Scientist. Expert Smart Cities. J’ai commencé ma vie en construisant des villes en Lego, j’en ai fait mon métier. Geek invétéré, aujourd’hui je joins mes passions du numérique et de la ville au travers d’une expertise smart Cities et smart buildings en travaillant en bureau d’étude (Poly-Tech Engineering) et j’enseigne cette même expertise à l’UMONS et l’ULB.
1 commentaire