La carte qui tue… beau programme.
Cette carte fait partie d’une belle étude du groupement d’intérêt scientifique CIST (Collège des sciences internationales du territoire) et regroupe 21 équipes de recherche ainsi que les grandes agences du territoire à l’échelle française (DATAR, …).
Ils nous proposent ici une étude d’une synthèse remarquable sur les enjeux de l’immigration en Europe : Les enjeux de l’élection européenne cartes sur tables.
Cette étude démontre plusieurs éléments significatifs et qu’il est bon de rappeler :
- La définition territoriale de l’Europe reste floue et les enjeux Marco démographiques démontre parfois que le cœur de l’Europe est bien plus la méditerranée que l’Allemagne… dans ce contexte, l’étude pend le parti de définir le territoire d’étude comme le vieux continent jusqu’à l’Oural à l’Est et le Sahara au sud, incluant également le proche orient (Palestine et Israël).
- Que la transition démographique des pays du Maghreb est bien plus rapide que les pays d’Europe : Comme relevé dans l’étude : « on fait plus d’enfants à Lyon qu’à Alger. ». En outre, l’effondrement de l’Europe centrale jusqu’à la Russie est très marquée. Pour rappel, la Russie perd 2 à 3 millions d’habitants par an. Paradoxalement, cette décroissance est stoppée pour cette année 2014 par… l’annexion de la Crimée. Il en va de même pour l’Allemagne qui commence à perdre également des habitants. Le pays le plus peuplé de l’Europe (80 moi) ne le sera plus dans 15 ans, remplacé probablement par la France qui a un taux de natalité plus élevé que la moyenne. A titre de comparaison, la Belgique n’est pas en reste avec une augmentation de 30% de sa population en 50 ans, passant de 10 Moi à 13 moi en 2050.
- Territorialement, cela confirme une Europe de plus en plus ambivalente comme les USA avec des territoires fortement urbanisés et avec une grande croissance démographique et d’autres territoires ruraux de plus en plus désertiques. La particularité d’aujourd’hui est de voir le renforcement de ces deux tendances sur un territoire qui s’était peuplé depuis la Renaissance et l’arrivée des techniques agraires modernes.
- Au niveau des migrations et de la fameuse spéculation du risque de la perte d’actifs et de l’augmentation des retraités (Papy Boom), l’étude montre une perception originale de la question. En effet, et pour autant que les européennes se plient à la démarche de type « suédoise », c’est-à-dire une pension reportée et une vie active plus longue, l’Europe est capable de subvenir à l’équilibre des besoins d’actifs pour maintenir le taux actuel. En cela, l’augmentation du taux d’activité des femmes est primordiale !
- Toutefois, ces équilibres nécessitent une mobilité intra-européenne bien plus importante qu’actuellement pour répondre aux demandes locales des marchés de l’emploi.
- L’attractivité de l’Europe reste importante…mais basée sur des stéréotypes (Beaucoup d’étudiants chinois et indiens perçoivent en effet l’Europe comme un lieu de loisir raffiné plutôt qu’une puissance économique ou une autorité morale.).
Mais la carte la plus spectaculaire est certainement l’ensemble des centres fermés en Europe et également les taux de mortalité au passage des frontières et dans l’Europe. Si les frontières posant problème sont connues, par contre, le nombre de morts intra-européens détenus dans les camps pose clairement question. Est-ce admissible pour un continent démocratique ?
ETONNANT !
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