BACK TO THE FUTURE : An Atlas of Cyberspaces- Historical Maps

Temps de lecture : 4 minutes
mots-clés : mesh, ARPANet, Internet, histoire, history, réseau, manchester university, smart cities, Paul Baran, recherche, article scientifique

Chers lecteurs,

Il y a parfois des petites perles d’information sur le Net et qu’on trouve dans un placard caché derrière un autre meuble. C’est le cas du site An Atlas of Cyberspaces- Historical Maps réalisé tenu à jour par Katie Hafner, Matthew Lyon et hébergé par l’université de Manchester. Leur site est une véritable antiquité du numérique réalisée de 1997 à 2004, soit l’âge des pionniers. S’il a un charme désuet empreint de nostalgie pour des types comme moi et qui ont surfé sur les sites de la première ère de l’Internet (celle ou ça faisait schiiiischt dans le modem 56k) :

Il n’en demeure pas moins que le site est truffé d’informations intéressantes et , surtout, regroupé à un seul endroit pour expliquer de manière assez simple et illustrée la genèse de l’Internet : l’ARPANet qui était le réseau de communication de la guerre froide, aujourd’hui lui aussi entré en désuétude.

Légende : The map above shows the topology of ARPANET in March 1977. It was scanned by Larry Press from the ARPANET Completion Report, Bolt, Beranek and Newman, Burlington, MA, January 4, 1978.

Mais ce qui m’intéresse le plus à vous faire partager est la genèse de la toute première idée du réseau aujourd’hui appelé INTERNET. Cette partie de la naissance de l’Internet a commencé avec les recherches pionnières de Paul Baran dans les années 1960, qui a imaginé un réseau de communications capable de survivre à une attaque ennemie majeure. Le croquis montre trois topologies de réseau différentes décrites dans son mémorandum RAND, « On Distributed Communications » : 1. Introduction to Distributed Communications Network » (août 1964). La structure de réseau distribuée offrait la meilleure capacité de survie.

Le réseau centralisé est évidemment vulnérable, car la destruction d’un seul nœud central détruit la communication entre les stations finales. Dans la pratique, un mélange d’éléments en étoile et de mailles est utilisé pour former des réseaux de communication. Par exemple, le type (b) de la figure 1 montre la structure hiérarchique d’un ensemble d’étoiles connectées sous la forme d’une étoile plus grande avec un lien supplémentaire formant une boucle. Un tel réseau est parfois appelé réseau « décentralisé », car il n’est pas toujours nécessaire de se fier entièrement à un point unique.

L’article décrit que le système de réseau (Mesh en anglais) est bien plus résilient que le réseau centralisé ou distribué.

Ce qui nous intéresse ici c’est de constater que la technique et les systèmes qui en découlent ont aujourd’hui une connotation très particulière dans les systèmes d’énergie, de gestion de ville et même de participation citoyenne dans la ville qui s’expriment tous également comme plus efficients à condition d’être maillés : si nous prenons l’exemple des communautés d’énergies, le réseau est essentiel pour être le plus efficace et si on parle de la démocratie participative, force est de constater qu’aujourd’hui les groupes de participations ne sont pas homogènes, mais bien maillés, avec des expertises croisées avec des groupes de compétences qui s’additions au gré des besoins. Les systèmes centralisés étaient également les modèles proposés au début de l’émergence des villes intelligentes… avec une efficacité très aléatoire. Aujourd’hui, nombre de spécialistes reconnaissent l‘importance du maillage humain et technologique, s’appuyant aussi sur le maillage territorial pour améliorer le développement de la ville et diminuer son entropie.

Je pense que Paul BARAN n’imaginait pas l’importance de ses recherches et leurs impacts sur le quotidien des gens 40 ans plus tard. Chapeau bas !

Merci de cette lecture.

Pascal SIMOENS Architecte et urbaniste, data Scientist. Expert Smart Cities. J’ai commencé ma vie en construisant des villes en Lego, j’en ai fait mon métier. Geek invétéré, aujourd’hui je joins mes passions du numérique et de la ville au travers d’une expertise smart Cities et smart buildings en travaillant en bureau d’étude (Poly-Tech Engineering) et j’enseigne cette même expertise à l’UMONS et l’ULB.

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