Au début des années 2000, la pensée Koolhaasienne était toute chamboulée. Alors qu’il venait de finaliser EuraLille (bien qu’étant parti en 1996) et que la critique était acerbe face à la déshumanisation de son urbanisme dit « de programmation », moins sensible que l’urbanisme émergent comme contre courant et appelé « révélation » avec des paysagistes/urbanistes tels que Chemetoff, Descombes ou Corner; Rem K. persistait dans l’urbanisation des grand projets à l’échelle mondiale…
Et puis, vint sa visite de Lagos au Nigéria que j’interprète comme une remise en question ponctuelle avant de revenir à ses premiers amours programmatiques. Entre ces deux époques, l’Afrique a profondément marqué Koolhaas dans son questionnement sur la ville. Quoi de plus normal à partir du moment où l’urbanisme de programmation implique un travail pointu dans le domaine des règles de compositions de la ville pour atteindre les objectifs désirés. Ici, Lagos est tout l’inverse : rien de planifié, pas de règle, sauf les questions de spontanéité urbaine qui font, en fin de compte, l’histoire de la ville.
En 2004, Rem K. était littéralement fasciné par cette ville spontanée.
De cette expérience, reste essentiellement un DVD qui fut publié en 2004 et qui est maintenant libre de droits. Une réflexion intéressante dans le parcours d’un urbaniste face à ses propres paradoxes.
le Trailer :
la vidéo (30 min)