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mots-clés : IA, transformation, métiers, travail, chômage, création d’emplois
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Article rédigé avec l’aide de l’IA : oui, chatGPT o4
En bref : Le rapport du Forum économique mondial souligne que l’intelligence artificielle pourrait automatiser jusqu’à 30 % des tâches d’ici 2030, menaçant certains emplois tout en en créant de nouveaux. Les fonctions administratives sont les plus exposées, tandis que les métiers liés aux données, à l’IA et à la fintech sont en forte croissance. Pour faire face à cette mutation, les salariés devront s’adapter en développant des compétences techniques et numériques.

Chers lecteurs,
Le rapport du Forum économique mondial (FEM), analysé dans l’article de Techniques de l’Ingénieur, met en lumière l’impact significatif de l’intelligence artificielle (IA) sur le marché du travail d’ici 2030. Il prévoit que jusqu’à 30 % des heures de travail actuelles pourraient être automatisées grâce à l’IA générative, affectant de nombreux secteurs professionnels.(Techniques de l’Ingénieur, Philippe RICHARD, 16 janvier 2025) : Dans son « Future of Jobs 2025 », un imposant rapport de 290 pages, riches en infographies et statistiques, le Forum économique mondial-FEM (ou World Economic Forum, souvent appelé Forum de Davos) tente de dessiner les contours de cette révolution aussi majeure que l’arrivée du chemin de fer.

Ce qui interpelle est l’expression des derniers rapports du WEF (World éconbomic Forum qui mettent en exergue la spécificité des transformations en cours, ne parlant plus de transition, mais bien de révolution, même si les termes sont plus doux dans le cadre desdits rapports : Les bouleversements de ces dernières années ont souligné l’importance de la prévoyance et de l’action collective. Nous espérons que ce rapport inspirera un programme ambitieux et multipartite, qui donnera aux travailleurs, aux entreprises, aux gouvernements, aux éducateurs et à la société civile les moyens de naviguer dans les transitions complexes qui nous attendent.
Il est tout aussi intéressant de comprendre la force dudit rapport et l’échelle de sa base de données : au cœur du rapport se trouve un ensemble unique de données issues d’une vaste enquête menée auprès d’employeurs du monde entier. L’édition de cette année recueille les points de vue de plus de 1 000 employeurs, représentant plus de 14 millions de travailleurs dans 22 secteurs d’activité et 55 économies, et offre un aperçu sans précédent du paysage de l’emploi émergent pour la période 2025-2030.

Principales conclusions du rapport
Invariants : changement technologique, fragmentation géoéconomique, l’incertitude économique, les changements démographiques et la transition verte – individuellement et en combinaison – figurent parmi les principaux moteurs qui devraient être en train de mettre en forme ; et transformer le marché mondial du travail d’ici 2030.
- Transformation des métiers : L’IA et le traitement de l’information devraient créer 11 millions d’emplois tout en en remplaçant 9 millions. Cependant, les robots et l’automatisation pourraient supprimer 5 millions d’emplois de plus qu’ils n’en créent.(Techniques de l’Ingénieur)
- L’augmentation du coût de la vie se classe au deuxième rang des tendances les plus transformatrices dans l’ensemble – et en tête des tendances liée à la conjoncture économique – la moitié des employeurs s’attendant à ce qu’elle transforme leur activité d’ici 2030, malgré une baisse prévue de l’inflation mondiale. Le ralentissement économique général, dans une moindre mesure, reste également au premier plan des préoccupations et devrait transformer 42 % des entreprises. L’inflation devrait avoir des perspectives mitigées pour la création nette d’emplois jusqu’en 2030, tandis que le ralentissement de la croissance devrait entraîner la suppression de 1,6 million d’emplois dans le monde. Ces deux impacts sur la création d’emplois devraient accroître la demande de compétences en matière de créativité, de résilience, de flexibilité et d’agilité.
- L’atténuation du changement climatique est la troisième tendance la plus transformatrice dans l’ensemble – et la principale tendance liée à la transition écologique – tandis que l’adaptation au changement climatique se classe au sixième rang, avec respectivement 47 % et 41 % des employeurs qui s’attendent à ce que ces tendances transforment leur entreprise au cours des cinq prochaines années. Cela stimule la demande pour des postes tels que ceux d’ingénieur en énergies renouvelables, d’ingénieur en environnement et de spécialiste en véhicules électriques et autonomes, qui figurent tous parmi les 15 emplois les plus dynamiques. Les tendances climatiques devraient également conduire à une attention accrue portée à la gestion de l’environnement, qui figure pour la première fois dans la liste des 10 compétences les plus recherchées du rapport « L’avenir de l’emploi ».
- Deux changements démographiques semblent de plus en plus transformer les économies mondiales et les marchés du travail : le vieillissement et le déclin de la population en âge de travailler, principalement dans les économies à revenu élevé, et l’expansion de la population en âge de travailler, principalement dans les économies à faible revenu. Ces tendances entraînent une augmentation de la demande de compétences en matière de gestion des talents, d’enseignement et de mentorat, ainsi que de motivation et de conscience de soi. Le vieillissement de la population stimule la croissance dans les emplois liés aux soins de santé, tels que les professions infirmières, tandis que la croissance de la population en âge de travailler alimente la croissance des professions liées à l’éducation, telles que les enseignants de l’enseignement supérieur.
- La fragmentation géoéconomique et les tensions géopolitiques devraient entraîner une transformation des modèles économiques dans un tiers (34 %) des organisations interrogées au cours des cinq prochaines années. Plus d’un cinquième (23 %) des employeurs mondiaux identifient le renforcement des restrictions commerciales et des investissements, ainsi que les subventions et les politiques industrielles (21 %), comme facteurs influant sur leurs activités. Presque toutes les économies pour lesquelles les personnes interrogées s’attendent à ce que ces tendances soient les plus transformatrices ont des échanges commerciaux importants avec les États-Unis et/ou la Chine. Les employeurs qui s’attendent à ce que les tendances géoéconomiques transforment leur entreprise sont également plus susceptibles de délocaliser – et encore plus susceptibles de relocaliser – leurs activités. Ces tendances stimulent la demande d’emplois liés à la sécurité et augmentent la demande de compétences en matière de réseaux et de cybersécurité. Elles augmentent également la demande d’autres compétences centrées sur l’humain, telles que la résilience, la flexibilité et l’agilité, ainsi que le leadership et l’influence sociale.
- Métiers en croissance : Les spécialistes du big data, les ingénieurs en fintech, et les experts en IA et apprentissage automatique sont parmi les professions qui connaîtront la plus forte croissance d’ici la fin de la décennie.(Techniques de l’Ingénieur)
- Métiers en déclin : Certaines fonctions de bureau, notamment les tâches administratives répétitives, sont en déclin rapide en raison de l’automatisation.(Techniques de l’Ingénieur)
- Inégalités et chômage : L’adoption de l’IA pourrait accentuer les inégalités sur le marché du travail, avec un risque accru de chômage pour les travailleurs dont les compétences sont facilement automatisables.(Le Monde.fr)

Recommandations pour les travailleurs
- Adaptation et formation : Il est crucial pour les salariés de développer de nouvelles compétences, notamment dans les domaines techniques et numériques, pour rester compétitifs sur le marché du travail.(Business Club de France)
- Flexibilité professionnelle : Les travailleurs doivent être prêts à s’adapter ou à changer de domaine, en fonction de l’évolution des besoins du marché.
- Formation continue : Les entreprises et les institutions éducatives doivent mettre en place des programmes de formation continue pour accompagner les salariés dans cette transition.(Wikipédia)
En extrapolant à partir des prévisions partagées par les répondants à l’enquête « Future of Jobs Survey » sur les tendances actuelles pour la période 2025-2030, la création et la destruction d’emplois dues à la transformation structurelle du marché du travail représenteront 22 % du total des emplois actuels. Cela devrait entraîner la création de nouveaux emplois équivalents à 14 % de l’emploi total actuel, soit 170 millions d’emplois. Toutefois, cette croissance devrait être compensée par la suppression de l’équivalent de 8 % (soit 92 millions) d’emplois actuels, ce qui se traduira par une croissance nette de 7 % de l’emploi total, soit 78 millions d’emplois. En somme, le rapport souligne l’importance d’une adaptation proactive face aux transformations induites par l’IA, afin de minimiser les impacts négatifs sur l’emploi et de tirer parti des nouvelles opportunités professionnelles.
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Pascal SIMOENS Ph.D, Architecte et urbaniste, data Scientist, expert Smart Cities. J’ai commencé ma vie en construisant des villes en Lego, j’en ai fait mon métier. Geek invétéré, aujourd’hui je joins mes passions du numérique et de la ville au travers d’une expertise smart Cities et smart-buildings en travaillant en bureau d’étude (Poly-Tech Engineering) et j’enseigne cette même expertise à l’UMONS et l’ULB. Complémentairement, je suis membre du bureau et trésorier du Conseil francophone et germanophone de l’ordre des architectes, baron au sein du Conseil national de l’Ordre des architectes.
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