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Mots clés : Niantics, PokemonGo, 3D, AR, lidar, Ingress
Chers lecteurs,
Dans le monde de l’architecture numérique, paramétrique et décomposée en données, le monstre du Lochness est, sans nul doute, la question de la réalité augmentée. Dans un article précédent, je vous parlais de la nouvelle tablette et plateforme de Sony. Aujourd’hui je vais vous parler de NianticLab, dont Google est actionnaire et qui produit depuis près de 8 ans des systèmes d’application géoréférencés et 3D.
Ils se sont fait connaitre avec le jeu Ingress qui continue aujourd’hui à être utilisé par une communauté dynamique. Le pitch du jeu est la guerre entre les transhumanistes et les néorétro technophobes. La carte du jeu était Google maps, le monde.
Rapidement, des déclinaisons de leurs systèmes partiellement open source a permis de développer des applications serious game comme le projet City Zen (Amsterdam/Grenoble) et dont l’objectif était de réduire la consommation d’énergie au travers d’un jeu qui impliquait les enfants et adolescents devenus, pour le coup, influenceurs de leurs parents.
Plus récemment, PokémonGo a fait fureur pendant l’été 2016 et 2017 liant AR et applications de jeu. Toutefois, ceux qui ont utilisé cette application au-delà de l’effet « Wouaw» se sont vite rendu compte des limites du système, son archaïsme.

Aujourd’hui, Niantic et fort de son expérience, se fixe l’objectifs de scanner le monde entier… grâce au gamer. L’article de l’usine digitale explique les principes de collaboration des communautés de joueurs pour constituer les bases de données. Mais le plus important est sans nul doute de comprendre ce qui est en train de se profiler et qui risque d’être une révolution au fur et à mesure de la croissance des Samsung S20 ou iPhone 12. En effet, la dernière Keynote d’Apple nous a fait découvrir l’installation d’un Lidar (le même radar que sur les capteur de distance pour parquer votre voiture…) sur la face arrière du téléphone. Ce capteur était déjà présent en face avant pour scanner en 3D votre visage. Le placement d’un Lidar est justifié pour améliorer la qualité des photos, sans nul doute et à court terme, il permettra l’intégration de nouvelles fonctions pour les jeux en AR mais également de scanner les pièces de votre appartement ou maison. Si cela semble assez gadget, il faut comprendre que le développement de machines de calculs graphiques suffisamment puissants et abordables vont transformer notre approche sur la 3D: demain, un seul balayage de votre smartphone permettra d’avoir une vision d’ensemble d’un bâtiment, tel le nuage de point d’un scanner traditionnel par géomètre. Bien sûr, ce ne sera pas la même définition et détail des outils professionnels. Néanmoins, les outils de calculs développés actuellement devraient permettre une modélisation automatique de l’environnement. Je pense que les géomètres ont du souci à se faire…

Belle journée à vous et merci de votre lecture.
Pascal SIMOENS Architecte et urbaniste, Data Curator. Expert Smart Cities. J’ai commencé ma vie en construisant des villes en Lego, j’en ai fait mon métier. Geeks invétéré, aujourd’hui je joins mes passions du numérique et de la ville au travers d’une expertise smart Cities et smart buildings en travaillant en bureau d’étude et j’enseigne cette même expertise à l’UMONS et l’ULB.