LE MONDE DANS UNE BOITE À CHAUSSURE…

L'ADN, une piste sérieuse pour stocker nos milliards de données - Sciences  et Avenir

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Temps de lecture : 3 minutes
Mots clés : data, DNA, ADN, stockage, innovation.

Il y a de ces innovations dont vous entendez parler depuis quelques années, qui se développent et dont supposez que lorsqu’elles seront à maturité, elles vont nous faire avancer d’un pas de géant.

C’est le cas du stockage des données dans le l’ADN (synthétique). La première fois où j’en ai entendu parler, était une expérience de l’a faculté polytechnique de Zurich (ETH Zurich). Les scientifiques avaient réussi à stocker 78ko dans de l’ADN… C’était voici 5 ans. Aujourd’hui un nouveau cas est passé avec le projet européen OligoArchive qui travaille à établir des preuves de concept (PoC) pour le stockage de données sur de l’ADN synthétique. Un support en théorie inégalé en termes de densité d’information et de longévité, mais qui souffre encore de limitations techniques à surmonter. Le projet fait le constat suivant : D’ici 2025, le stockage électronique mondial des données atteindra 250 zettaoctets, ce stockage pose de nombreux problèmes entropiques avec des datacenter de plus en plus massifs et énergivores. En outre, rappelons que pour des raisons de sécurité de stockage avec les systèmes traditionnels perfectibles (disques durs…), les doublages des données sont quasi systématiques (c’est le cas de Google p.e.).

La puissance de l’ADN est telle qu’un seul gramme peut contenir (théoriquement) jusqu’à 455 exabits ! À titre de comparaison, toutes les données du monde pourraient être contenues dans une boite à chaussure. Le second intérêt de l’ADN est sa résistance au temps. C’est le phantasme du moustique porteur du sang de dinosaures dans Jurassic Park qui, théoriquement, est possible.

Les concepteurs précisent que cette technologie est coûteuse, on s’en doutait, mais ce qui nous intéresse est la manière dont les scientifiques appréhendent cette question entre les données chaudes et les données froides. Les données chaudes pourraient continuer à être traitées par les systèmes traditionnels, des données nécessitant un accès instantané. A contrario, les données froides (nos archives) pourraient être stockées dans les serveurs ADN. Certes, ce n’est pas pour demain, mais les besoins deviennent tellement gigantesques que la recherche est un enjeu stratégique et économique. À n’en pas douter, cette technologie risque de prendre corps dans les 20 années à venir. Et sans nul doute, l’intérêt le plus important est la réduction des besoins en énergie pour le stockage des données qui représente aujourd’hui plus de 5% de la consommation d’électricité dans le monde… rien que pour Google.

Pour de lecture :
Stockage de données : les promesses de l’ADN synthétique, CNRS, 28 septembre 2020

To be continued… Belle journée à vous et merci de votre lecture.

Pascal SIMOENS Architecte et urbaniste, Data Curator. Expert Smart Cities. J’ai commencé ma vie en construisant des villes en Lego, j’en ai fait mon métier. Geeks invétéré, aujourd’hui je joins mes passions du numérique et de la ville au travers d’une expertise smart Cities et smart buildings en travaillant en bureau d’étude (Poly-Tech Engineering) et j’enseigne cette même expertise à l’UMONS et l’ULB.

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