Comme urbaniste-architecte et enseignant, je défends continuellement auprès de mes étudiants de trouver le sens du lieu avant de faire de l’architecture. Ce sens du lieu est probablement le meilleur catalyseur de développement et facteur de réussite d’un nouvel espace public dans le cadre d’un réaménagement.
Vancouver, et ce n’est pas neuf, est probablement la ville la plus européenne du continent nord-américain et où la démarche participative globale au projet urbain est développée depuis des années.

Le dernier exemple est l’aménagement d’un Square (Mi Main Park) par l’équipe de conception Hapa Collaborative : ce projet a tenu compte de l’histoire du lieu. Certes, je ne doute pas que l’objectif des concepteurs est d’abord de répondre aux besoins actuels mais force est de reconnaitre que le fait d’aller rechercher l’histoire des usages (ici en l’occurrence il y avait simplement un laitier qui vendait des glaces, de fameuses glaces!) et le transformer en sémantique conceptuelle par l’usage de codes subliminaux à travers les aménagements contemporains, est vraiment remarquable.

Comme quoi, ce n’est pas la dimension de l’espace qui fait sa grandiloquence ! Mieux, la pertinence de la qualité des aménagements et l’usage qui en découle aura probablement l’effet de renforcer la symbolique d’un lieu qui n’en n’avait pas avant. Cette symbolique est fondamentale dans un contexte où la frontière des espaces publics actuelle est en train de se dilater dans l’espace et le temps grâce à l’avènement des nouveaux outils sociaux et numériques.
Source : Landezine via Asla The Dirt