Comment les algorithmes peuvent-ils composer physiquement une ville ? Difficile à croire mais la ville n’est que la conséquence des échanges entre les Hommes et dès lors, si ceux-ci utilisent l’informatique on doit s’attendre inévitablement à une transformation des villes selon les usages numériques. C’est dans ce contexte que l’intervention de Kevin slavin dans le cadre d’une conférence Lift qui se passait à Genève et dont les propos furent repris par Philippe MOREL (architecte) lors d’une conférence à l’ENSA de Paris le 09 mai a fait grand bruit.
Son analyse est particulièrement intéressante puisque posant la question de la jonction (plus que du lien) entre la société virtuelle « Avatar » et la société physique dont les villes sont les cœurs. Il prend en référence la manière dont les bâtiments au cœur de Manhattan sont en train de changer d’affectation, remplaçant les habitants par des serveurs. En effet, le cœur New-yorkais est aussi un des tube de connexions le plus important du monde (d’autres points sont dans d’autres villes : Los Angeles, Shanghai, etc.). dans le monde financier, les millisecondes comptent et c’est là que la physique intervient : plus le serveur est proche du point de contact mondial, plus il gagne des millisecondes… ! Et donc, les serveurs remplacent les habitants proches du point de contact principal. Ainsi, plus largement, l’implantation des bureaux avec leurs besoins de connexions spécifiques, s’installent le long des couloirs d’informations. Au final, la ville fonctionne comme une puce électronique. Cette approchent venant d’une créateur de vidéogames n’est pas étonnant. Ce qui est remarquable, c’est son analyse liant les algorithmes avec la ville, l’un étant effectivement lié à l’autre…
En tout état de cause, un sujet passionnant pour l’avenir de la structure des villes.
Sources : A vivre, Le monde, Actunet
Image : Pixel Goon city
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