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mots-clés : Cinéma, femmes, architecture, oubliées, documentaire , An. Ash Smolar, Belgique
Nombre de pages « équivalent » : 6
Article rédigé avec l’aide de l’IA : non
En bref : On revient vous dire bonjour et en plus avec un film documentaire extraordinaire

Chers lecteurs,
Intro
On vous a quelque peu délaissé ces derniers temps. Trop de travail ? Certainement. Un monde fou ? Sans aucun doute. Mais surtout le constat de gens qui prennent plus de temps à regarder le doigt qui montre la lune que le ciel et ses étoiles. Ces gens m’ont littéralement à plat et mis mon cœur et mon esprit à mal. Il était temps de revenir à l’essentiel. Et l’essentiel c’est de les laisser sur le quai, livré à eux-mêmes, car il y a tant d’autres choses à faire plus riches et moins destructrices.
Mais revenons-en à nos moutons. D’une part, je vous remercie, chers lecteurs et lectrices, de continuer à puiser depuis 2,5 mois dans la base des articles présents. Les référencements Google et consorts jouent leur rôle, et ce blog, tel une bibliothèque, reste à votre disposition gratuitement.
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À voir

Voici quelques semaines, le Conseil Provincial de l’Ordre des architectes du Hainaut proposait une rencontre cinéma, en collaboration avec WBI (Wallonie Bruxelles Architecture). Cette soirée était initialement un moment de convivialité pour moi, rien de plus. J’en suis pourtant ressorti bouleversé par le film documentaire « Outside of the Box » proposé par la réalisatrice belge par An. Ash Smolar et produit par Thank You & Good Night Productions
Le pitch est simple : revenir sur le sexisme à l’œuvre dans les milieux de l’architecture, hier et aujourd’hui. Et les premiers à aller voir le film devraient être les… architectes (hommes). En effet, dans le monde de l’enseignement de l’architecture, j’ai surtout l’impression que l’égalité des sexes est une réalité (ouf ! ). Mieux, les filles s’en sortent mieux et bien que les garçons, jeunes adultes délurés face aux femmes plus sérieuses (houlala, quels stéréotypes… je vous ai eu ! ). Mais là où cela se corse, c’est après.
J’avoue que dans mon bureau, on n’a jamais fait de différence et notre conseil d’administration était, lorsque j’en étais le patron, composé de manière paritaire. Nous nous répartissons les tâches et, par exemple, les responsables de chantiers étaient essentiellement des femmes Senior d’expérience (+10): « une main de fer dans un gant de velours » m’expliqua un jour un Project Manager ! Bref, il n’y avait pas de problème… Mais le monde de la construction est tout autre.

C’est ce que raconte ce film qui nous fait voyager en France, aux USA avec des architectes aussi célèbres qu’Odile Decq, Ray Eames, Elisabeth Diller qui ont transformé la manière de faire de l’architecture tant pour les musées en France et en Europe que les cités de logements sociaux en France ou encore les gratte-ciels de New York… probablement que vous ne les connaissez pas, car elles n’ont parfois même pas été mentionnées sur les plans !
L’approche d’An. Ash Smolar se veut historique et tente de retracer la lutte féministe à l’œuvre depuis Denise Scott Brown et son indétrônable article Room at the Top? Sexism and the Star System in Architecture. Le film procède d’anecdotes : chaque femme architecte rencontrée a sa propre histoire et révèle à sa manière le fonctionnement du sexisme. On survole ainsi une vingtaine de praticiennes majeures. Leurs histoires parlent de la disparition des noms féminins (A+ reviews) . Cela résume bien l’ambiance du film où on ne s’ennuie pas une minute. Alors, s’il passe près de chez vous, n’hésitez pas à offrir une place à votre femme ou compagne…. Et suivez-la ! Si vous êtes un homme intelligent, et par hasard architecte, vous ressortirez de la séance plus humble.

Bon film et belle journée à vous.
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Pascal SIMOENS Ph.D, Architecte et urbaniste, data Scientist, expert Smart Cities. J’ai commencé ma vie en construisant des villes en Lego, j’en ai fait mon métier. Geek invétéré, aujourd’hui je joins mes passions du numérique et de la ville au travers d’une expertise smart Cities et smart-buildings en travaillant en bureau d’étude (Poly-Tech Engineering) et j’enseigne cette même expertise à l’UMONS et l’ULB. Complémentairement, je suis membre du bureau et trésorier du Conseil francophone et germanophone de l’ordre des architectes, baron au sein du Conseil national de l’Ordre des architectes.
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