Un article très bien rédigé de Philippe DESTATTE, historien et futurologue wallon sur la définition de l’économie circulaire: ce n’est jamais aussi simple qu’on ne le pense mais c’est quand même intéressant de s’y attarder pour mieux comprendre certaines alternatives à l’économie de marché actuelle. En outre, et à l’échelle numérique, j’ajouterai que la question des systèmes tels que les imprimantes 3D risques fortement de contribuer à refondre complètement l’ensemble du système des échanges actuels.
Namur, le 1er juin 2014
C’est au professeur Paul Duvigneaud, rencontré au gré d’un vernissage dans une galerie de peinture bruxelloise, que je dois, à l’âge tardif de trente ans, une leçon sur les écosystèmes, l’écologie industrielle ainsi que sur les principes de ce qu’on appelle aujourd’hui l’économie circulaire. Partant de l’exemple des anciens bassins de décantation Solvay près de Charleroi, cas que je lui avais soumis pour le provoquer sur la préservation des ressources naturelles [1], et du procédé de fabrication de la soude, l’auteur de La synthèse écologique [2], donnait soudainement chez moi du sens à ces idées. Du même coup, il les rattachait avec pédagogie à mes rudiments de connaissances des concepts de biosphère et de système complexe que j’avais découverts, une dizaine d’années auparavant, dans la pensée teihardienne [3]. Ainsi, réfléchissant en termes de flux et de stocks, Duvigneaud ajoutait déjà…
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